Créer une entreprise EURL : les points clés à retenir

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Une EURL ou société unipersonnelle à responsabilité limitée est une entité commerciale relevant du régime de la SARL. Sa constitution équivaut à celle d’une SARL avec un seul et unique associé. Il s’agit d’une option qui offre de nombreux avantages aux entrepreneurs qui souhaitent démarrer leur propre activité. Si vous êtes intéressé par cette forme sociale, découvrez-en plus sur sa création.

Qu’est-ce qu’une EURL et quels sont ses avantages pour les entrepreneurs ?

L’EURL, c’est la simplicité d’une SARL, mais taillée pour une seule personne. Autrement dit, on parle d’une société à responsabilité limitée avec un seul associé. Ce modèle ne ressemble pas à la SASU, qui fonctionne sur une base de capitaux. Ici, on retrouve un fonctionnement hybride, à mi-chemin entre la société en nom collectif et la société par actions. Presque toutes les activités sont compatibles avec l’EURL. Son point fort ? Elle met une barrière solide entre vos biens personnels et ceux de l’entreprise. Tant que vous restez dans le cadre de vos apports, vos créanciers ne peuvent pas venir frapper à votre porte si la société ne peut plus honorer ses dettes lors d’une liquidation.

L’EURL se distingue aussi sur le plan fiscal. Par défaut, elle relève du régime des sociétés dès sa création, ce qui veut dire que le bénéfice fiscal est reporté directement sur votre déclaration de revenus. Vous vous acquittez donc de l’impôt sur le revenu après application du barème en vigueur, sans passer par l’impôt sur les sociétés d’entrée de jeu. Ce fonctionnement séduit ceux qui veulent lancer leur activité puis, si besoin, ouvrir le capital. Un nouvel associé ? Aucun besoin de tout chambouler : votre EURL bascule en SARL sans tracas supplémentaires, puisque c’est déjà sa “grande sœur” juridique.

Créer une EURL, c’est plus facile que vous ne le pensez

Se lancer dans la création d’une EURL ne relève plus du parcours du combattant. Aujourd’hui, la création d’une EURL en ligne gagne du terrain auprès des entrepreneurs. Plusieurs plateformes se sont spécialisées pour accompagner chaque étape de la création d’entreprise. Rédaction des statuts, dépôt des documents, remplissage des formalités : tout peut se faire derrière un écran, sans avoir à multiplier les rendez-vous ni à imprimer une montagne de papiers. Cette solution offre une alternative rapide, claire et allégée à l’administration traditionnelle.

Grâce à la digitalisation, finaliser une EURL s’accélère nettement. Tous les échanges se font en ligne, ce qui fait gagner un temps précieux et évite les déplacements inutiles. Autre atout, le coût : solliciter une plateforme juridique revient généralement moins cher qu’un avocat ou un expert-comptable. Les prestataires facturent des prix compétitifs et proposent des formules adaptées à tous les besoins, de la simple rédaction des statuts jusqu’à la gestion complète de toutes les formalités. Comptez entre 180 et 500 euros selon les options retenues. Ces tarifs varient en fonction du niveau d’accompagnement choisi, mais restent en général abordables pour démarrer sereinement.

Que faire si vous envisagez de créer une entreprise en France ?

Pour créer une entreprise en France, il faut avancer étape par étape. Voici les points clés à anticiper pour poser des bases solides :

  • trouver une idée d’entreprise,
  • valider votre projet,
  • établir un business plan,
  • définir le mode de financement de votre projet,
  • choisir une structure juridique, etc.

Dans ce parcours, l’appui d’experts du secteur peut faire la différence au moment de lancer votre société. Si l’univers de la création d’entreprise en France vous est encore flou, prenez le temps de vous informer sérieusement sur les règles, les démarches et les obligations à respecter avant d’entamer la moindre démarche concrète.

L’importance de choisir la bonne structure juridique pour votre société

Opter pour la bonne structure juridique conditionne le fonctionnement et la sécurité de votre entreprise. Deux scenarii possibles : entreprise individuelle ou société. La première solution fusionne votre identité avec celle de l’activité. Vous êtes seul maître à bord, libre de vos décisions, mais aussi responsable sur vos biens propres en cas de dettes.

Dans ce cas, aucune séparation entre patrimoine personnel et professionnel. Cette liberté totale s’accompagne d’une contrainte : il vous faudra assumer les créances éventuelles. À l’inverse, choisir de créer une société, c’est faire naître une entité à part entière, avec son propre patrimoine. Si la société rencontre des difficultés, vos biens personnels restent à l’abri, sauf exception. Ce cadre protège et rassure, tant pour vous que pour de futurs partenaires ou investisseurs.

Comment vous assurer que votre EURL est conforme à la législation française ?

Pour garantir que votre EURL respecte la législation en vigueur, il convient de suivre un parcours précis. Après avoir constitué le capital social, il faut désigner le dirigeant de la société, vous-même ou une personne de confiance. Les pouvoirs du gérant peuvent également être répartis entre plusieurs intervenants si besoin. Les statuts doivent mentionner noir sur blanc l’identité du (ou des) dirigeant(s), leurs fonctions, ainsi que les modalités d’exercice de leur mission.

Les statuts comportent aussi plusieurs mentions obligatoires : raison sociale, objet social, adresse du siège, identité de l’associé unique, montant du capital, répartition des parts… Une fois le document finalisé et signé, l’associé unique, qui agit aussi comme représentant légal, doit conserver un exemplaire pour s’occuper des démarches auprès du greffe du tribunal de commerce, notamment l’immatriculation de l’EURL.

création EURL gestion entreprise

Quel est le coût réel de la création d’une EURL ?

L’associé unique doit anticiper l’ensemble des frais liés aux différentes étapes de la création d’une EURL. Ces dépenses sont à régler de sa poche, puisque la société n’a pas encore de fonds propres au démarrage. Il reste possible, par la suite, de récupérer certains montants par la formalité de reprise des actes. Voici les principales dépenses à prévoir :

  • la constitution du capital social : à partir de 1 euro,
  • la rédaction des statuts de l’EURL : entre 0 et plusieurs milliers d’euros selon que vous passez par un professionnel ou une plateforme dédiée,
  • les frais de publication dans un journal d’annonces légales : 121 euros en métropole, 146 euros à La Réunion et Mayotte,
  • les frais de greffe : 37,45 euros pour une société commerciale, 45 euros pour une activité artisanale.

Certains frais sont incompressibles, comme ceux liés au greffe ou à la publication de l’annonce légale. En revanche, il existe des moyens de réduire les frais de création : rédiger soi-même les statuts ou passer par une plateforme en ligne permet de limiter les dépenses. La loi n’impose aucun montant minimal pour le capital social : il est possible d’ouvrir une EURL avec un euro symbolique. Cependant, miser sur un capital plus élevé peut attirer des investisseurs et renforcer la crédibilité de la société. Enfin, bénéficier de l’accompagnement d’un spécialiste vous permettra d’avancer plus sereinement.

Les étapes à suivre pour immatriculer votre EURL auprès des autorités compétentes

Après avoir constitué votre EURL, il reste à l’immatriculer officiellement. Voici les démarches à réaliser dans l’ordre :

  1. Effectuer une déclaration de début d’activité sur le site du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) ou directement auprès du greffe du tribunal de commerce si votre société n’est pas assujettie à la TVA,
  2. Demander l’attribution d’un numéro SIRET et d’un code APE/NAF pour référencer l’entreprise dans le Répertoire National des Entreprises (RNE),
  3. Ouvrir un compte bancaire professionnel au nom de l’EURL et déposer le capital social,
  4. Informer les organismes sociaux (URSSAF, caisse primaire d’assurance maladie) pour organiser le paiement des cotisations sociales.

Une fois ces démarches accomplies, vous recevrez une attestation INSEE qui certifie l’immatriculation de votre société. Il ne restera alors plus qu’à effectuer les dernières formalités : souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle, mettre en place un bail commercial si nécessaire, ou encore négocier les contrats avec vos partenaires.

Pour éviter les pièges et les oublis dans cette phase finale, l’appui d’un expert-comptable peut s’avérer précieux. Certaines plateformes proposent aussi un accompagnement sur mesure, capable de répondre à des problématiques spécifiques ou de gérer les subtilités administratives selon votre cas particulier.

Les obligations légales et fiscales à respecter en tant que gérant d’une EURL

Diriger une EURL implique de respecter plusieurs obligations légales et fiscales. Voici un tour d’horizon des règles à suivre au quotidien :

Tenir une comptabilité : même sans recourir à un expert-comptable, il est impératif de tenir une comptabilité régulière. Cela permet de suivre la santé financière de l’entreprise et de répondre aux exigences des administrations.

Cette gestion comptable implique la tenue d’un livre-journal, d’un grand-livre et l’établissement d’un bilan annuel qui synthétise l’ensemble des opérations de l’exercice écoulé. Une déclaration annuelle de résultats (liasse fiscale) doit également être produite et transmise chaque année.

Payer des impôts : l’EURL, comme toute société, doit s’acquitter de ses impôts et taxes dans les délais prévus. Selon le chiffre d’affaires, différents modes d’imposition s’appliquent.

L’imposition peut relever du régime réel simplifié ou du régime micro-social, qui s’adresse aux sociétés dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 176 200 euros HT pour la prestation de services, ou 72 500 euros HT pour les activités commerciales et artisanales. Dans ce cas, un abattement forfaitaire s’applique automatiquement au résultat imposable.

Déclarer et payer les cotisations sociales : en tant que gérant d’une EURL, vous relevez du statut de travailleur non-salarié (TNS). Vous devez donc déclarer et régler vos cotisations pour bénéficier d’une couverture sociale adaptée à votre statut.

Le paiement de ces charges s’effectue mensuellement ou trimestriellement, selon le régime choisi. Chaque année, une déclaration fiscale des résultats permet aux organismes compétents de calculer les montants dus.

Respecter ces obligations légales et fiscales peut sembler complexe au premier abord, mais c’est le prix à payer pour sécuriser l’avenir de votre entreprise. Se faire accompagner dès la création par un expert-comptable apporte un vrai soulagement et vous permet de naviguer sereinement dans l’univers souvent mouvant de la gestion d’entreprise.

Lancer une EURL, c’est bien plus qu’une formalité : c’est s’offrir la liberté d’entreprendre en toute sécurité, avec la promesse de voir son projet prendre forme sur des bases saines et solides. À chacun d’imaginer la dynamique qu’il veut insuffler à sa société : la première pierre est posée, le reste dépendra de votre énergie et de votre vision.