Quel licenciement ne donne pas droit au chômage ?

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En quoi consiste le congédiement pour faute ?

Le licenciement peut prendre deux formes différentes, pour des raisons économiques d’une part ou pour des raisons personnelles qui engagent directement la responsabilité du salarié comme dans le cadre d’un licenciement pour faute. Cela ne concerne que le CDI car dans dans le contexte d’un contrat à durée déterminée, nous parlons d’une rupture anticipée.

Le licenciement pour faute est un motif valable de rupture de contrat avec un employé. C’est à l’initiative de l’employeur lorsque le comportement du salarié est considéré comme inapproprié ou lorsqu’il a commis des erreurs minimes ou graves préjudiciables à l’entreprise. Nous distinguons donc 3 types de licenciements pour faute professionnelle. Est-ce qu’ils ont un impact sur vos droits au chômage ?

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Congédiement pour faute simple et chômage : quels sont vos droits ?

Le licenciement pour la faute simple constitue le premier degré de faute en matière de droit du travail. Elle est invoquée par l’employeur lorsqu’il estime qu’il y a un manquement grave à la discipline de l’entreprise de la part du salarié, comme des absences injustifiées ou des retards répétés ou un refus d’effectuer le travail demandé.

Cependant, il est important de noter que ce type de licenciement ne contribue pas à résoudre le problème du chômage structurel qui peut affecter certaines régions ou industries. Sachez que le licenciement pour faute simple n’affecte en aucune façon vos prestations de chômage et vos prestations légales.

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Pour que le salarié reçoive des allocations de chômage, la procédure de licenciement pour faute simple doit être respectée par l’employeur , à savoir :

  • Demande d’entretien préalable au licenciement : la date et l’heure doivent être fixées par lettre recommandée avec accusé de réception ou remises directement au salarié au moins 5 jours avant la date prévue.
  • L’entretien : son but est de confronter le salarié à l’employeur qui doit expliquer clairement et précisément les raisons du licenciement.
  • Suite à l’entretien : l’employeur doit envoyer dans les 48 heures une lettre de licenciement par lettre recommandée expliquant précisément (date, lieu) les actes allégués.
  • Remarque : le licenciement n’est pas effectif immédiatement. La période entre la notification et la fin effective du contrat dépend de l’ancienneté du salarié (maximum 2 mois). Si aucun préavis n’est donné, une indemnité est versée à l’employé.

Si le salarié ne fait pas appel de la décision, le licenciement est irrévocable. Il conserve le bénéfice de l’indemnité de préavis, de l’indemnité de vacances payée et de l’indemnité de départ.

Le licenciement pour faute simple est rarement utilisé par l’employeur pour résilier un contrat de travail. En cas de répétition fautes qui ne causent pas de dommages significatifs à l’entreprise, une rupture pour cause réelle et grave sera privilégiée car elle est plus souple en termes de procédure.

L’employeur est tenu de fournir au salarié un certificat de travail, le solde de tout compte ainsi qu’un certificat Pôle emploi qui lui permet de s’inscrire en tant que demandeur d’emploi et de percevoir des allocations de chômage après les 7 jours légaux d’attente fixés pour tout emploi chercheur.

Le salarié reçoit, au même titre que pour la résiliation d’un contrat ou une résiliation conventionnelle, une allocation chômage . Les droits à l’ARE sont les mêmes. Il vous suffit de suivre la procédure d’inscription à Pole Emplois.

Inconduite grave et chômage : pouvez-vous obtenir des allocations de chômage ?

Licenciement pour sérieux l’inconduite constitue le deuxième niveau d’inconduite en droit du travail. Elle se caractérise par de graves perturbations dans l’entreprise telles que l’abandon de poste, le harcèlement sexuel ou même l’insubordination envers un supérieur et nécessite l’exclusion du salarié.

Les employés dont la rupture de contrat résulte d’un licenciement pour faute grave sont considérés comme privés involontairement d’emploi, comme dans le cas d’une faute simple. Dans ce cas, la procédure de licenciement doit être respectée afin de bénéficier du droit au chômage pour faute grave  :

  • pied conservatoire : Mise à elle a pour effet de suspendre le contrat de travail et de renvoyer le salarié de l’entreprise (sans préavis). Pendant cette période, qui n’est pas obligatoire pour la procédure de licenciement pour faute grave, le salarié ne reçoit aucune rémunération. Toutefois, ce n’est pas le cas engager le droit aux allocations de chômage.
  • Ensuite, la procédure de licenciement est la même que pour une faute simple.

Dans ce cas, l’employé reçoit une indemnité de vacances payée (s’il n’a pas utilisé tous ses droits) mais n’a pas droit à une indemnité de départ. Il se verra remettre un certificat de travail, le solde de tout compte et le certificat Pole Emploi afin de permettre à son inscription en tant que demandeur d’emploi d’ouvrir ses droits au chômage après 7 jours de période d’attente (délai minimum légal imposé à tout demandeur d’emploi).

Contrairement aux idées reçues, le droit au chômage en cas de faute grave n’est pas remis en question. On peut donc considérer que le licenciement pour faute grave et le chômage sont compatibles. Une fois la procédure terminée, le droit aux allocations de chômage s’applique dans les mêmes conditions que pour un contrat « classique » résiliation.

Congédiement pour négligence grave — chômage : quels sont vos droits ?

négligence lourde est le dernier degré de faute reconnu par le code du travail. Pour engager une procédure de licenciement pour négligence grave, il faut que l’employé souhaite nuire à l’entreprise, comme dans le cadre d’une La mauvaise utilisation financière, par exemple.

Dans ce cas, l’employé est immédiatement exclu du contact avec le travail. Il n’a droit qu’à une indemnité de vacances payée et se verra remettre les documents nécessaires pour s’inscrire en tant que demandeur d’emploi .

Ainsi, le licenciement pour négligence grave ne modifie en rien les droits au chômage. En effet, tout comme dans le cadre d’une faute simple ou grave, le salarié est considéré comme privé involontairement de son emploi. Le le droit au chômage pour négligence grave n’est pas remis en cause à condition que les étapes du licenciement, identiques à celles d’une faute grave, soient respectées et permettent ainsi l’enregistrement auprès de Pole Emploi.

En résumé : Le fait d’être licencié pour cause simple, grave ou lourde n’ affecte pas réellement vos droits au chômage

En effet, quelle que soit la raison pour laquelle vous êtes licencié, nous considérons que vous êtes privé involontairement de votre travail. . Cela signifie que le processus de séparation vient de l’employeur et non de l’employé. Toutefois, pour être privé de ses droits au chômage, le salarié doit lui-même être à l’origine de la séparation.